Durant 4 mois, Aurore Pageot a réalisé une enquête sur la place des filles dans les structures de jeunesse sarthoise. Elle agissait dans le cadre d’une mission de service civique accueillie par la DDCS de la Sarthe. Entre confirmations et surprises, son enquête conduit à interroger les pratiques et les habitudes.
La place des filles dans les
structures de jeunesse : un enjeu plutôt nouveau
Pour
cela elle a utilisé différents outils. Elle a envoyé un questionnaire aux
professionnel·le·s des structures (49 réponses - 48% de femmes). Elle a
effectué des entretiens individuels et collectifs avec les animateurs,
animatrices, coordinateurs, coordinatrices, ainsi qu’avec des jeunes : 12
entretiens individuels (une femme, 11 hommes), deux réunions d’équipe et 7
entretiens avec des jeunes en groupe (14 filles, 12 garçons). Lors d’un
regroupement des animateurs/animatrices, elle a mis en place un temps de
réflexion collective. Enfin, elle a également visité des locaux de jeunes (5)
et étudié des plans d’aménagement (11).
Son
étude a mené à la production d’une synthèse de 4 pages téléchargeable sur leblog.
Une présence des filles
nettement déficitaire dans les accueils libres

Or,
l’étude montre aussi que les facteurs explicatifs les plus entendus ne sont pas
statistiquement significatifs : ni la mixité des équipes, ni la présence
d’animatrices, ni l’ancienneté des professionnels ne semblent avoir d’impacts
positifs sur la mixité de la fréquentation. Ainsi, l’étude a mis en évidence de
nombreuses situations où le local accueille de nombreuses filles alors que
l’équipe n’est composée que d’animateurs hommes.
Il
faut chercher des explications ailleurs. Les réflexions théoriques incitent à porter
notre regard sur le jeu de pouvoir qui prend place dans les locaux de jeunes
dans lequel les postures des un.e.s et des autres (et notamment des animateurs)
et les aménagements ont un impact déterminants.
La
synthèse développe cette analyse et ouvre des pistes de réflexion à venir.