mercredi 21 mars 2018

« Zoom sur l’engagement des jeunes » : un projet collectif par les structures ressources du département


Qu’est ce qu’ont en commun la Maison de l’Europe, les CEMEA, les Francas et la MJC Ronceray ? Ils sont reconnus structures « Accompagnement Ressources Jeunesse » pour accompagner les professionnels de la jeunesse dans leurs domaines de compétence. Ces quatre ARJ s’unissent aujourd’hui pour proposer un projet collectif d’ici l’été 2018.


Une galerie de « portraits citoyens » sur les médias sociaux

C’est ce que proposent les quatre ARJ en partant du constat de l’utilisation permanente du smartphone par les jeunes et de la place que la photo a pris dans leurs échanges. Cette galerie, d’abord hébergée sur internet, pourra devenir support d’une exposition matérielle.

Il s’agit de proposer aux animateurs un projet autour de photos qu’ils pourront conduire de manière autonome avec les jeunes de leur territoire. En parallèle, les ARJ animeront des temps de formation et de co-construction permettant de faire de ce projet un projet collectif et ayant valeur de formation. Une première journée de formation s’est déroulée lors de la plénière du Réseau Animation Jeunesse en décembre 2017 à Arnage.


Les objectifs du projet :
  • Proposer un projet croisé inter ARJ fédérateur pour les animateurs du réseau et les référents ARJ,
  • Renforcer la dynamique du réseau en l’alimentant avec un projet d’animation,
  • Porter un projet qui fait sens en lien avec les compétences et expertises des différents ARJ,
  • Tester une forme collective des expérimentations.

« Zoom sur l’engagement des jeunes » : comment ça marche ?

Dans chaque structure participante, les jeunes réalisent des portraits photographiques sur le thème de l’engagement et de  l’implication des jeunes dans la mise en œuvre de projets collectifs.

Ces photos (comme une galerie de portraits) seront diffusées sur un site Instagram commun et pourront être partagées entre jeunes, entre animateurs jeunesse via leurs comptes Snapchat. Le site Instagram sera relayé sur le compte Facebook de l’ObservatoireSarthois des Politiques de Jeunesse. De plus, un article sera diffusé sur le site des Francas et relayé sur les autres supports (sites, Newsletters, réseaux sociaux) pour valoriser le projet et les photos (fin septembre 2018).

La publication de photos sur le site Instagram se fait de manière autonome par les animateurs jeunesse. Il suffit de télécharger l’application Instagram sur un Smartphone ou une tablette et de se connecter via les identifiants suivants :

  • Nom du site : Zoom sur l’engament des jeunes
  • Nom d’utilisateur : arjsarthe
  • Mot de passe : 72arj72

Chaque photo devra être accompagnée d’une légende courte (deux ou trois phrases maximum) avec obligatoirement les informations suivantes :
  • Date et lieu ;
  •  « Moi, mon engagement, c’est … » / « Nous, notre engagement, c’est … »

Une exposition physique pourra être produite (selon l’implication des animateurs jeunesse et des photos réalisées) et partagée dans les structures jeunesse sarthoises.


Les structures ressources « ARJ » : qu’est-ce que c’est ?

L’idée de repérer des structures compétentes pour accompagner les professionnels de la jeunesse en Sarthe est déjà ancienne. La DDCS de la Sarthe a proposé d’en soutenir financièrement à partir d’une concertation réalisée auprès des animateurs professionnels en 2010.
Aujourd’hui, les quatre structures « Accompagnement Ressource Jeunesse » sont reconnues pour leur action dans les thèmes suivants
  • Europe et mobilité internationale : Maison de l’Europe,
  • Pratiques professionnelles innovantes : CEMEA des Pays-de-la-Loire, antenne Sarthe,
  • Pratiques numériques des jeunes : Francas de la Sarthe
  • Pratiques artistiques et culturelles des jeunes : MJC Ronceray du Mans.


Suite à trois rencontres des ARJ, il a été acté une démarche concertée pour 2018 où chaque ARJ exerce son rôle en fonction de ses compétences, du regard apporté sur un projet, qui  aurait pour but de promouvoir l’expression et la citoyenneté des jeunes accompagnés de leurs animateurs via un support technique et artistique. 

L’utilité sociale des politiques de jeunesse : point sur les travaux en cours


La rentrée 2017 s’est accompagnée d’un chantier d’exploration de l’utilité sociale des politiques jeunesse, réalisé par le CEAS de la Sarthe pour l’OSPJ. Une première rencontre départementale a permis d’identifier trois territoires volontaires pour expérimenter une démarche de clarification. Il est temps de faire un point avant la restitution plénière du 15 juin 2018.


Les politiques de jeunesse : à quoi ça sert ?

35 structures actives du département ont pu réfléchir à la question lors de la plénière du 12 octobre 2017.
Une présentation de la démarche d’analyse proposée par le CEAS et un travail de réflexion collectif ont permis aux participants de relever et identifier les objectifs. Ils ont partagés leurs représentations de l’évaluation.


Des apports potentiels des politiques jeunesse ont émergé des échanges entre les participants. Cinq domaines sont ressortis pour les structurer :

  • Mieux vivre ensemble (lien social, citoyenneté),
  • Développement personnel (émancipation, se sentir bien citoyenneté),
  • Développement économique local (dynamique du territoire, insertion, emploi, formation, coûts évités),
  • Fédérer une communauté éducative pour accompagner (éducation, coopération des acteurs, cohérence éducative territoriale),
  • Innovation, capacité à évoluer (dynamique du territoire, prospective – anticiper, implication des jeunes).

Partant de ces éléments, une première grille d’analyse est mobilisable sur le terrain, pour une démarche d’expérimentation sur les 3 territoires sarthois.


Trois territoires en expérimentation pour une appropriation collective

La communauté de commune du Sud-Est du Pays Manceau avec le centre socioculturel François-Rabelais, la communauté de commune Haute Sarthe Alpes Mancelles avec le centre social Escale, et la communauté de commune de l’Orée de Bercé Belinois se sont portées candidates pour vivre une démarche d’expérimentation in situ.

Accompagnés et formés par le CEAS72, ces trois territoires actifs dans les politiques de jeunesse ont pour mission d’alimenter une définition partagée des apports de la politique jeunesse. Outre le suivi individualisé, deux demi-journées de formation-action ont déjà réunies les référents de chaque structure.

Leurs travaux nourriront une restitution lors de la prochaine plénière de l’Observatoire : le vendredi 15 juin 2018. Il s’agira alors de découvrir les résultats de l’expérimentation et de nourrir les réflexions de l’ensemble des acteurs du département.

A Mayet, un nouveau local jeune pour les 11-17 ans


Qui a dit que les locaux de jeunes sont du passé ? La communauté de communes Sud Sarthe y voit un moyen d’articuler aménagement territorial et action éducative, à l’exemple de l’ouverture à Mayet d’un local jeune depuis l’automne 2017.


380 collégiens à Mayet

Le service jeunesse de la communauté de communes, récemment constitué, développe une nouvelle approche territoriale, en lien avec les structures déjà mises en place sur le territoire. Mayet, qui dispose d’un collège, paraissait un lieu de vie important pour les 11-17 ans. Pourquoi ne pas profiter de cette opportunité pour conduire des actions d’animation auprès d’eux ?

La commune de Mayet a choisi de participer activement à cette démarche en mettant à disposition un logement communal vacant. Cet espace de 45 m², situé au rez-de-chaussée de l’ancienne conciergerie, servira de base pour l’animatrice référente du secteur, Laure Caignart. Il comprend même une cuisine : un atout pour la mise en place d’animations auprès des jeunes. Les jeunes de la commune ont déjà commencé à l’investir et à l’aménager. Une douzaine d’entre eux a déjà réalisé une fresque durant les congés d’hiver.

Des structures similaires existent déjà au sein de la communauté de communes, à Yvré-le-Pôlin. Un autre espace est en cours d’aménagement au Lude.

Accueillir dans le local ? Oui, mais pas seulement…

Une action jeunesse ne peut certainement pas se limiter à l’ouverture d’un local jeune. Il faut le faire vivre et il faut aussi aller au devant des jeunes parce que le local n’est qu’un lieu parmi d’autres et que les jeunes habitants hors de Mayet n’ont pas toujours la possibilité de s’y rendre.

Ainsi, l’animatrice met en place des animations tout au long de l’année, les mercredis après-midi, un vendredi soir par mois et pendant les vacances scolaires. En complément, elle intervient au foyer du collège tous les midis et réalise des animations itinérantes. L’idée est qu’elle devienne référente pour les jeunes du secteur, quelque soit l’endroit où ils sont, pour tous leurs moments de loisirs.

Une démarche pour laquelle la concertation avec de nombreux partenaires locaux contribuera certainement à la réussite.

jeudi 8 mars 2018

L’animation jeunesse et les partenariats avec les collèges : enjeux et pratiques



Les partenariats avec les collèges sont devenus la norme pour les services jeunesse, qu’ils soient gérés par des collectivités ou des centres sociaux. Le Réseau Animation Jeunesse s’est penché sur ce sujet lors de deux rencontres plénières en 2016 et 2017. Ces échanges font l’objet d’une synthèse téléchargeable sur le blog.


Le 15 décembre 2016, Corinne Herbreteau, chargée de mission 2nd degré à la DSDEN72, a montré comment les partenariats peuvent se déployer dans le cadre de la réforme des collèges mise en œuvre depuis la rentrée 2016. Cette présentation a été illustrée par le témoignage de Stéphane Munch, principal adjoint du collège du Petit Versailles de La Flèche, et Bruno Bachelot, coordinateur jeunesse de la commune de La Flèche. L’après-midi s’est organisé en trois ateliers de retours d’expériences entre animateurs professionnels sur les interventions dans les établissements scolaires.

Les travaux ont été prolongés le 9 mars 2017. Cette journée, animée par Stéphane Bertrand et Lionel Boucher, des CEMEA des Pays-de-la-Loire, s’est appuyée sur de nombreux supports d’échanges collectifs pour recenser les expériences, les analyser collectivement, puis identifier les enjeux et des « recettes » de bonne pratique.

Les partenariats : pourquoi ? Comment ?

Assurer une continuité de la prise en charge éducative et une meilleure connaissance des métiers et missions de chacun, communiquer et partager les informations en complémentarité pour un même public : ce sont les motivations qui se dégagent des échanges entre professionnels.

Les échanges ont aussi permis de dégager des niveaux de collaboration différents, les plus-values, des bonnes pratiques et des freins. Ce ne sont que quelques éléments qui éclairent une forte dynamique locale de développement quantitatif et qualitatif des partenariats. La reconnaissance de compétences différentes de celles des enseignants et des cadres de l’éducation nationale, la complémentarité, sont des leviers pour développer ces partenariats et, pour les animateurs, d’agit sur un territoire et pas seulement dans un local jeunesse.



(Photographie du centre social CASCADE de Marolle-les-Braults.)